La langue est une force unifiant qui est la base des interactions humaines. C’est la chose qui prévient la isolation et fait les liens avec d’autres. Pour les Acadiens, c’est la langue, après la Grand Dérangement qui a lutté contre l’isolation d’un peuple. Sans terre et séparés, la culture et la mémoire peuvent être tendues, mais ne sont pas perdues grâce a la langue.
Le langage devient une corde invisible qui noue les gens acadiens tout ensemble. La langue français les reunit dans un “lieu de memoire”. « L’Acadie de mon enfance n’avait ni terre ni nationalité, ni statut juridique, ni droits civiques, ni rien. Ce pays n’était même pas un endroit, mais un envers; il n’existait pas dans l’espace, seulement dans le temps.” (121) Elle sert de ciment pour lier les éléments communs aux membres du group. La faite qu’il est impalpable ne le fait que plus forte. La langue existe dans les cœurs de l’individu et ainsi devient une partie de son identité. Elle représente la culture qui sépare les Acadiens des autres étrangers. A travers la langue, l’Acadie toujours existe. “L’Acadie est encore la. Du moins un groupe ethnique descendant d’une même souche vit dans un cadre déterminé et parle les mêmes mots avec la même lente intonation que le trahit a tout coup.” (101)
A l’époque avant de parole écrit, c’est le langage qui continue les contes d’une peuple et transmit des mœurs et des histoires de une génération à l’autre. « Je veux dire que là les légendes sont de vraies légendes qu’on a vécues et qu’on se transmet comme des bijoux de famille ; que les chansons sont chantées, les danses dansées, et la langue parlée le dimanche comme en semaine dans les mêmes mots.. » On ne peut pas le voler ni le détruire. Le seul ennemi de la langue, c’est la honte et le manque d’usage.
“Vraiment je ne connais qu’un langage capable de vous livrer l’âme d’un people. … Faites parler les poètes et les conteurs.” (101)